Un appel à projets pour développer des technologies et vecteurs énergétiques innovants

Dans le cadre de ses efforts pour contribuer à la maîtrise de l’énergie et au développement des renouvelables, la Région Nouvelle-Aquitaine a lancé Technologies et vecteurs énergétiques innovants. Cet appel à projets, qui restera ouvert jusqu’au 31 décembre 2022, cherche à faciliter la mise en place, sur l’ensemble de son territoire, des premiers sites industriels ou des plateformes de démonstration pour les briques technologiques dans ce domaine, en offrant des aides aux études préalables et à l’investissement.

Dans le règlement de cet appel à projets, la Région identifie notamment trois grandes familles de projets innovants. Premièrement, la production et les usages de gaz verts, tels que l’injection dans les réseaux de gaz naturel ou l’autoconsommation sur sites. Deuxièmement, la production et l’usage de carburants renouvelables de deuxième et troisième génération pour la mobilité propre routière, aéronautique ou maritime. Troisièmement, le captage durable et la valorisation économique du CO2 fatal ou du bioCO2, afin de contribuer à la lutte contre le changement climatique.

L’éventail des porteurs de projets est très vaste et s’étend des consortiums industriels du secteur aux sociétés ou organismes publics souhaitant acquérir une flotte de véhicules fonctionnant avec des biocarburants liquides avancés ou au gaz de synthèse. Tout cela, en passant également par les énergéticiens, les développeurs d’énergies renouvelables, les détenteurs de biomasse ou déchets, les collectivités locales, les équipementiers, les industriels consommateurs de gaz naturel et produits pétroliers ou de CO2, et autres gestionnaires d’infrastructures publiques de transport. Dans tous les cas, le porteur devra obligatoirement présenter un projet d’investissement en Nouvelle-Aquitaine.

Il s’agira de projets de démonstrateurs post R&D pour certaines briques technologiques nouvelles ou émergentes dans le domaine de la production d’énergies renouvelables à partir d’une source renouvelable majoritaire, telle que la biomasse ou les déchets-effluents organiques, entre autres, ou encore de dioxyde de carbone d’origine fossile, minérale ou renouvelable.

Des aides allant jusqu’à 70 % des coûts

Cet appel à projets vise donc à accompagner l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production à l’usage, ou une ou plusieurs des étapes suivantes : la production du vecteur énergétique, son épuration, son stockage, l’ensemble de ces étapes appliquées au CO2 capté, et la mise en œuvre des différents usages énergétiques du vecteur.

Cependant, la lutte contre le changement climatique avec la valorisation et séquestration du BioCO2 (issu de la biomasse) ou CO2 (d’origine minérale ou issu de combustibles fossiles) est également un des objectifs de cet appel à projets. Leur captage est destiné à limiter directement les émissions de gaz à effet de serre autre que par la seule production d’énergies renouvelables. De cette façon, les projets visés seraient prioritairement la transformation du CO2 ou BioCO2 en méthane de synthèse par méthanation ; l’utilisation, la valorisation et la séquestration du carbone en production végétale, dans des serres de cultures végétales maraîchères ou dans des serres à microalgues ; et l’utilisation du CO2 comme fluide frigorifique, entre autres.

Dans ce cadre, la Région Nouvelle-Aquitaine soutient la réalisation d’études préalables (préfaisabilité technico-économique ; étude d’avant-projet sommaire ; études techniques, économiques et environnementales de verdissement des flottes de véhicules à usage professionnel ; études techniques et économiques de débit de gaz ; études d’ingénierie détaillées engageantes de conception) et d’investissements concernent l’ensemble de la chaine de valeur (production, distribution, stockage et usages).

Le taux d’aide régionale aux études préalables est de 70 % maximum et s’applique uniquement sur le coût des prestations externes. Concernent les aides à l’investissement, la Région financera ces coûts jusqu’à 45 % dans le cas des grandes entreprises ou des collectivités locales, jusqu’à 55 % pour les moyennes entreprises et jusqu’à 65 % s’il s’agit d’une petite entreprise ou une start-up.

Critères d’évaluation de l’appel à projet Technologies et vecteurs énergétiques innovants

Les demandes d’aides sont instruites au fil de l’eau en suivant des critères spécifiques d’appréciation du projet. Evidemment, sa conformité avec les objectifs globaux de l’appel à projets et son caractère innovant (soit par la technologie proposée, soit par le vecteur énergétique nouveau, soit par son usage), sont les premières conditions requises. Ensuite, seront pris en compte la performance environnementale, la vision d’économie circulaire, la valorisation énergétique, la justification de l’usage, le modèle économique, la maturité du projet, sa fiabilité et les retombées économiques pour le territoire.

L’appel à projet Technologies et vecteurs énergétiques innovants s’inscrit dans la participation de la Région Nouvelle-Aquitaine au programme national de transition énergétique. L’objectif de l’administration régional est double : d’un côté, atteindre une production de 45 % d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale de son territoire et, de l’autre côté, réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre.