Développer ou améliorer les composants et les systèmes liés à la production et au transport d’hydrogène, et à ses usages tels que les applications de transport ou de fourniture d’énergie. Soutenir des projets de démonstrateurs, de pilotes ou de premières commerciales sur le territoire national, permettant à la filière de développer de nouvelles solutions et de se structurer. Tels sont les objectifs de l’appel à projets Briques technologiques et démonstrateurs hydrogène, qui restera ouvert jusqu’au 31 décembre 2022.
Annoncée par le gouvernement en septembre 2020, la stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène dans laquelle s’inscrit cet appel à projets priorise la décarbonation de l’industrie en faisant émerger une filière française de l’électrolyse, le développement d’une mobilité lourde à l’hydrogène décarboné et le soutien à la recherche, à l’innovation et au développement de compétences afin de favoriser les usages de demain. Dans ce cadre, plus de sept milliards d’euros, dont deux milliards d’euros dès le plan de relance, sont mobilisés au soutien de cette filière au niveau national d’ici 2030, portant à la fois sur l’offre et la demande.
Les thématiques de l’appel à projets Briques hydrogène
Les projets doivent correspondre à, au moins, l’un des quatre axes thématiques dont se compose l’appel.
Briques technologiques : composants et systèmes innovants. Il s’agit de projets portant sur l’un des maillons de la chaîne technologique de l’hydrogène, de la production à son utilisation finale, pour des applications dans l’industrie, le transport et la mobilité, l’énergie et les réseaux. « Des projets traitant des problématiques de réduction de coûts (acquisition et exploitation), de fiabilité, de durée de vie, de sécurité d’utilisation, d’écoconception et de recyclabilité sont particulièrement attendus », on peut lire dans le cahier de charges de cet appel à projets.
Pilotes ou premières commerciales innovants industriels et réseaux, fourniture temporaire ou localisée d’énergie. Cet axe recouvre : l’emploi d’hydrogène ou de méthane de synthèse après une étape de méthanation dans son environnement d’exploitation ; l’interaction entre réseaux électrique et gazier et la sécurité de ces installations ; la conversion d’infrastructures gaz en boucles locales d’hydrogène pur ; et les solutions de fourniture d’électricité décentralisée à partir d’hydrogène.
Conception et démonstration de nouveaux véhicules électriques hydrogène innovants. Il s’agit des moyens de mobilité professionnelle tels que les poids lourds terrestres (bus, camions, bennes à ordures, entre autres), les véhicules utilitaires, les bateaux maritimes et fluviaux, les matériels roulants ferroviaires, et les véhicules off road. Tous peuvent faire l’objet d’un projet. De plus, les innovations relatives aux équipements, tels que les réservoirs ou les piles à combustibles, sont aussi éligibles, entre autres. Les problématiques de maintenance, de fiabilité et de sécurité de ces véhicules sont également visées, ainsi que des travaux levant des verrous sur l’environnement d’exploitation et, pour les aéroports, la problématique de la sécurité des réseaux hydrogène. Les infrastructures d’alimentation en hydrogène permettant l’expérimentation des prototypes déployés dans le cadre de la démonstration y sont également éligibles.
Grands démonstrateurs d’électrolyse. L’appel à projets permettra pareillement d’apporter une aide à l’acquisition d’immobilisations corporelles et incorporelles (Capex) pour des projets de démonstrateurs d’électrolyse de grande envergure, d’une puissance supérieure à 20 MW. Le projet doit constituer une première en la matière.
Des aides jusqu’à 60 % des dépenses
Dans le cadre de cet appel, les projets doivent conjointement apporter une plus-value environnementale étayée, être innovants, répondre à la demande d’un marché, être réplicable et prioritairement localisé sur le territoire national et contribuer à la structuration de la filière.
« Chez Zabala Innovation nous aidons nos clients à structurer leur projet et préparer leur dossier de soumission dans l’un des domaines stratégiques dans lequel nous avons le plus d’expérience : l’énergie », explique Tiphaine Penhouët, directrice de l’agence de Paris.
Les dépenses éligibles dans le cadre de cet appel à projet sont liées aux activités relatives à la recherche au développement et à l’innovation (RDI) et à la protection de l’environnement (LDE). Les aides proposées vont de 25 % à 60 % sous forme d’une avance remboursable ou une subvention ou d’un mix des deux, dépendant de la nature du projet et de la taille de l’entreprise.