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La clé pour choisir le bon programme européen réside dans la définition de l’objectif de votre projet : s’il vise à étendre les connaissances ou à les transformer en technologie applicable
La Commission européenne a longtemps été un phare d’excellence scientifique et d’innovation technologique, offrant aux chercheurs et aux institutions les ressources nécessaires pour concrétiser leurs idées. Parmi ces programmes, le Conseil européen de la recherche (ERC) et le Conseil européen de l’innovation (EIC) se distinguent comme des programmes de financement uniques offrant des opportunités incomparables aux universités, chercheurs et institutions, chacun étant conçu pour soutenir des types de recherche spécifiques.
Le défi, cependant, réside souvent dans la question de savoir où placer une idée. Est-ce une proposition révolutionnaire qui pourrait devenir un projet visant à repousser les limites de la connaissance dans votre domaine ? Ou est-ce une idée visant à transformer une découverte fondamentale en une technologie disruptive ? Bien que ces deux programmes partagent une approche du risque et de l’ambition, ils diffèrent fondamentalement par leur portée et leur intention. Comprendre cette distinction est essentiel pour tirer parti de ces programmes et répondre à la question : ERC et EIC Pathfinder, lequel choisir ?
L’ERC représente l’essence de la science de pointe et est le foyer de la recherche motivée par la curiosité. Sa mission est de donner les moyens aux chercheurs les plus talentueux d’explorer de nouveaux territoires du savoir. Les projets financés par l’ERC émergent souvent d’une curiosité fondamentale pour comprendre l’univers, sans la pression immédiate d’une application pratique. Les idées adéquates pour l’ERC sont intrinsèquement ambitieuses, risquées et transformantes, cherchant à redéfinir des domaines du savoir.
Imaginez un chercheur explorant les propriétés quantiques des trous noirs, apportant de nouvelles connaissances sur l’apparition de virus pandémiques, ou démêlant les voies cognitives de la créativité humaine ; ce sont des questions qui repoussent les frontières de la compréhension. « Pour l’ERC, l’excellence scientifique est prioritaire au point d’être le seul critère d’évaluation par des leaders reconnus dans chaque domaine, du potentiel transformateur et de l’originalité de la recherche, ainsi que de la capacité du chercheur principal à diriger des projets à fort impact scientifique », explique Germán Zango, responsable du domaine d’expertise Science et Éducation chez Zabala Innovation.
Ainsi, le projet doit s’éloigner des approches incrémentales confinées à la continuation évidente de lignes de recherche ouvertes. Les propositions doivent clairement articuler la nature révolutionnaire de la question de recherche et démontrer qu’elle est suffisamment ambitieuse pour défier l’état de l’art, tout en étant réalisable dans le délai imparti. Selon M. Zango, les chercheurs devraient se poser la question suivante : « En fin de compte, mon idée vise-t-elle à faire progresser la connaissance, indépendamment de son utilité immédiate ? »
Un autre facteur crucial est le profil du chercheur principal. L’ERC finance des individus exceptionnels capables de démontrer un solide parcours, une indépendance intellectuelle et une capacité à diriger des recherches transformantes. À cet égard, la division de l’ERC en différents appels à projets – Starting, Consolidator, Advanced et Synergy – reflète son engagement à soutenir l’excellence à chaque étape de la carrière du chercheur et à encourager la collaboration innovante.
« Chaque appel s’adresse à des phases de carrière et des dynamiques de recherche différentes. Ainsi, les idées pionnières ne sont pas freinées par des facteurs tels que l’ancienneté professionnelle ou les limitations structurelles », affirme M. Zango. « Les subventions Starting offrent aux chercheurs émergents l’opportunité de poser les bases de leur indépendance, tandis que les Consolidator soutiennent ceux qui construisent sur des travaux prometteurs pour créer un programme de recherche cohérent et une équipe de recherche », ajoute-t-il.
Les subventions Advanced, quant à elles, permettent aux leaders établis de repousser les limites de leurs domaines, et les Synergy encouragent les efforts d’équipe pour aborder des questions complexes nécessitant une collaboration interdisciplinaire.
Cette structure incarne les principes de l’ERC qui consistent à promouvoir la liberté intellectuelle, nourrir le potentiel à chaque étape et rendre possibles des recherches ambitieuses à haute récompense. « En alignant ses appels à projets sur les besoins variables des chercheurs, l’ERC assure un écosystème holistique qui maximise la créativité scientifique et l’impact », selon M. Zango.
L’EIC Pathfinder Open suit une trajectoire différente, axée sur l’innovation orientée vers les applications. Il opère à l’intersection de la science et de l’innovation, comblant le fossé entre les découvertes fondamentales et les avancées technologiques grâce à des idées susceptibles de transformer des industries et de créer de nouveaux marchés. « Bien qu’il partage avec l’ERC le goût de l’audace et des innovations disruptives, le Pathfinder se concentre sur le développement initial de technologies répondant à des défis sociaux et industriels urgents », souligne Javier Uranga, consultant en entrepreneuriat et expert de l’EIC, de Zabala Innovation.
Pensez à des projets tels qu’une nouvelle classe de robotique inspirée par la biologie, une solution révolutionnaire pour le stockage de l’énergie ou un cadre de calcul quantique prêt à transformer des industries. Contrairement à l’ERC, l’EIC Pathfinder privilégie le potentiel transformateur de l’innovation, la conception de voies claires vers des applications sociales ou industrielles et la collaboration interdisciplinaire pour garantir la faisabilité. Dans ce cas, M. Uranga estime que les chercheurs devraient se poser plutôt la question suivante : « Ai-je une vision ambitieuse d’une technologie future novatrice qui pourrait réellement changer nos vies ou créer une innovation qui transformera le marché ? »
Cette priorité donnée à l’applicabilité et à l’impact futur distingue l’EIC Pathfinder, exigeant une collaboration interdisciplinaire et une planification détaillée pour l’implémentation potentielle. La collaboration interdisciplinaire est au cœur du Pathfinder. « Ces propositions doivent intégrer des expertises diverses – ingénieurs, biologistes, économistes – pour démontrer comment le projet passe de la nouveauté scientifique à la technologie disruptive avec un potentiel de marché futur », insiste M. Uranga.
Au sein de l’EIC Pathfinder, il existe Open, un appel à projets à thème libre qui permet de soumettre toute technologie future, et Challenge, un dispositif dans lequel les experts de l’EIC définissent chaque année les principaux défis technologiques dans des domaines spécifiques devant être résolus. L’appel à projets de cette année se concentre sur : la biotechnologie pour les cultures résilientes au climat et la biomanufacture à base de plantes, des agents basés sur l’IA générative pour révolutionner le diagnostic médical et le traitement du cancer, des collectifs de robots autonomes pour des tâches collaboratives dans des environnements de construction non structurés et des dispositifs de conversion des déchets en valeur – production circulaire de combustibles, de produits chimiques et de matériaux renouvelables.
Malgré ces différences, les chercheurs se retrouvent souvent à un carrefour. Le défi consiste à déterminer si une idée s’adapte mieux à l’extension des frontières de la connaissance ou à la promotion d’applications dans le monde réel. Pour résoudre cela, les experts suggèrent de se poser ces questions orientatives.
« Chez Zabala Innovation, nous sommes spécialisés dans l’aide aux chercheurs pour naviguer dans ces complexités. Notre rôle n’est pas seulement de perfectionner la proposition du client, mais également de l’accompagner afin d’identifier le programme le mieux adapté à son idée. Cette distinction marque souvent la différence entre le succès et l’échec », souligne M. Zango.
« Dans le cas des candidats à l’ERC, nous l’aidons à élaborer des narratifs qui mettent en valeur l’audace de la question de recherche et la capacité du chercheur principal à mener des recherches de pointe. Notre expertise approfondie des critères d’évaluation de l’ERC garantit que chaque proposition soit conforme aux attentes des évaluateurs », explique M. Zango.
Quant aux projets de l’EIC Pathfinder, « nous travaillons aux côtés des chercheurs pour construire des consortiums réunissant la combinaison adéquate de disciplines et d’expertise. Nous nous assurons que la proposition démontre non seulement de la nouveauté, mais aussi une voie viable vers l’innovation disruptive qui apporte une nouvelle solution au marché », ajoute M. Uranga.
D’après ces experts, Zabala Innovation peut vous aider de plusieurs façons.
En offrant un soutien personnalisé, du développement de la proposition et de sa révision au positionnement stratégique, Zabala Innovation aide les chercheurs à maximiser leurs chances de succès. Que vous recherchiez des connaissances pour leur propre valeur ou que vous envisagiez une application transformative, l’accompagnement approprié peut faire toute la différence.
« Dans le vaste panorama du financement européen, choisir entre l’ERC et l’EIC Pathfinder est plus qu’une question de préférence ; c’est une décision stratégique qui façonne l’avenir de votre recherche. En comprenant l’essence de chaque programme et en alignant votre vision en conséquence, vous pouvez emprunter un chemin qui non seulement assure un financement, mais transforme les idées en impact », conclut Zango.
Notre équipe est à votre disposition pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter.
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Germán Zango
Responsable du domaine d'expertise Science et éducation - Projets européens
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