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Bioéconomie

Augmenter la biodiversité et la productivité des terres marginales

Lancement de MarginUp

Financé dans le cadre du programme Horizon Europe, le projet MarginUp vise à accroître le potentiel productif et de la biodiversité des terres qui ont peu ou pas de valeur agricole ou industrielle. Le projet est coordonné par l’Institut d’ingénierie agricole et de bioéconomie Leibniz (ATB) et réunit 29 partenaires de huit pays européens et deux entités associées internationales (Argentine et Afrique du Sud) issus des secteurs de l’agriculture et de la bioéconomie.

MarginUp développera des chaînes de valeur durables et circulaires afin de fabriquer des bioproduits et des biocarburants à partir de matières premières naturelles cultivées sur ces terres dites marginales. Ce projet augmentera la résilience des systèmes agricoles, renforcera la biodiversité et favorisera la participation des parties prenantes par le biais de l’introduction de cultures non alimentaires résistant au climat et respectueuses de l’environnement.

Doté d’une subvention de sept millions d’euros de la Commission européenne relevant du programme Secteurs de l’économie circulaire et de la bioéconomie d’Horizon Europe, MarginUp a débuté en décembre de l’année dernière et se clôturera fin 2026. Zabala Innovation soutiendra la coordination du projet, travaillera sur les actions concernant l’innovation sociale (y compris des tâches telles que l’identification et l’engagement des parties prenantes) et sur certains aspects du domaine de la communication et de la diffusion.

Un tiers des terres de l’UE est déjà marginal

Actuellement, 60 à 70 % des sols européens sont insalubres en raison des pratiques de gestion des terres, de la pollution, de l’agriculture intensive, de l’urbanisation et des effets du changement climatique. Tout cela et d’autres contraintes biophysiques limitant la productivité agricole, près de 30 % de l’UE est classé comme terre marginale, les cultures qui y sont pratiquées ayant moins de valeur que les loyers payés pour y accéder.

La poursuite de la dégradation de ces terres entraînera une perte de biodiversité et des dommages supplémentaire, ce qui les rendra plus vulnérables aux effets du changement climatique, notamment à la désertification, de même que les écosystèmes environnants. L’objectif de MarginUp est donc de faire émerger des sources locales abondantes de matières premières renouvelables destinées à une production de grande valeur tout en contribuant à la restauration et à la santé de ces écosystèmes.

Apprendre sur le terrain : sept études de cas

MarginUp se fonde sur les enseignements tirés de sept études de cas : cinq mises en œuvre en Europe (Allemagne, Espagne, Grèce, Hongrie et Suède), ainsi que des cas d’utilisation en Argentine et en Afrique du Sud, qui, ensemble, augmentent le potentiel de reproduction des résultats du projet. Les 29 partenaires du consortium travailleront ensemble afin d’identifier les meilleures pratiques pour la production durable de biomasse et de produits biosourcés qui préservent la biodiversité et les écosystèmes locaux.

Chaque cas tient compte de l’utilisation et des propriétés actuelles de sa région respective et propose des cultures et des stratégies de rotation qui renforcent la biodiversité et augmentent la productivité des sols en fonction des exigences locales, qu’il s’agisse de zones d’empiètement de la brousse en Afrique du Sud, de zones humides en Allemagne, de pâturages dégradés en Argentine, de sols méditerranéens en Espagne, de terres minières en Grèce, de terres désertiques en Hongrie, ou de sols boréaux en Suède.

De cette façon, ces cultures créent un approvisionnement durable en ressources pour favoriser le développement d’entreprises de bioéconomie à l’échelle locale et régionale, tout en offrant des avantages pour les écosystèmes et en augmentant la résilience au changement climatique. Ces actions contribueront directement aux objectifs européens de neutralité climatique et aux politiques telles que le Pacte vert pour l’Europe, le Plan d’action pour l’économie circulaire, la stratégie de l’UE en matière de bioéconomie et celle en faveur des sols.