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CRITÈRES ESG

La clé de la durabilité des entreprises

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La durabilité est un principe qui prend de plus en plus d’ampleur dans les affaires, générant une pléthore de nouveaux outils pour sa gestion, tels que les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), devenus désormais populaires. Cependant, le manque de précision et le grand nombre de normes et de standards privés génèrent une grande confusion. De plus en plus, les entreprises se voient demander des informations sur la durabilité ou doivent se conformer aux cadres juridiques existants sans connaître les outils disponibles pour le faire, ce qui entraîne des coûts inutiles et évitables.

Ces dernières années, le secteur privé a déployé des efforts considérables pour accélérer la transition vers un modèle économique plus durable. Bien que l’émergence constante de nouvelles méthodologies et de nouveaux cadres de suivi soit déroutante, ces initiatives s’avèrent essentielles pour guider les entreprises dans le développement de leurs relations avec les parties prenantes. Étant donné qu’il est courant de voir la durabilité confondue avec les critères ESG, un concept qui s’est rapidement répandu depuis sa présentation au Forum de Davos en 2020, il est important de rappeler qu’ils ne sont pas identiques.

Les critères ESG, un outil pour atteindre les objectifs de durabilité

Les critères ESG sont un outil pour atteindre les objectifs de durabilité. Ils tirent leur nom de l’acronyme de trois domaines clés pour la mesure des informations non financières et ils constituent un point de départ pour identifier les questions de durabilité qui sont pertinentes à la fois pour l’entreprise et pour ses parties prenantes. Les trois piliers couvrent différents éléments et les entreprises sont tenues de faire rapport sur ceux qu’elles jugent pertinents. Voici quelques exemples.

  • Dans le pilier environnemental : les émissions telles que les gaz à effet de serre et les émissions de polluants dans l’air, l’eau et le sol ; l’utilisation des ressources, notamment de matériaux de production recyclés, et la gestion adéquate des déchets ; l’efficacité énergétique ; l’utilisation des sols ; la biodiversité et la déforestation, entre autres.
  • – Le volet social aborde des questions telles que la gestion du développement des employés, les responsabilités concernant la sécurité et la qualité de leurs produits, les normes de travail en matière de santé et de sécurité, les garanties de respect des droits dans leurs chaînes d’approvisionnement, entre autres.
  • – Enfin, la gouvernance couvre les questions relatives aux droits des actionnaires, à la diversité des conseils d’administration, à la rémunération des dirigeants et aux informations sur le comportement des entreprises en matière de pratiques anticoncurrentielles et de corruption.

Réduire l’incertitude pour garantir la viabilité

À l’heure où des méthodologies de mesure et de renseignement diverses et hétérogènes voient le jour, il est essentiel de réduire l’incertitude vis-à-vis de la gestion de la durabilité au sein de la direction des entreprises, afin de garantir la viabilité des modèles commerciaux durables. Étant donné que chaque entreprise a des caractéristiques différentes, il est très difficile d’établir des règles communes. Très souvent, l’adoption de stratégies commerciales de durabilité est perçue comme une exhibition de valeurs ou un engagement public sans un véritable changement dans les opérations ou la stratégie de l’entreprise. Cependant, cela va beaucoup plus loin.

L’UE encourage depuis longtemps la gestion active de la durabilité de la part du secteur privé, par le biais d’outils de financement, tels que les fonds européens Next Generation, visant à intégrer l’innovation dans la gestion des entreprises, et par la mise à jour de ses cadres juridiques.

Le dernier exemple en date est la nouvelle directive sur les rapports de durabilité des entreprises (CSRD, en anglais), qui établit des critères plus stricts en la matière et en élargit le champ d’application. L’objectif est de disposer d’informations fiables, comparables et pertinentes sur les risques, les opportunités et les impacts de la durabilité des entreprises.

Il n’existe pas encore de cadre standard permettant aux entreprises de rendre compte des questions environnementales, sociales et de gouvernance, mais des travaux sont en cours. Il est possible que, dans quelques années, nous nous retrouvions dans un scénario où l’impact sur les entreprises soit auditable et donc comparable. Les entreprises qui ne se prépareraient pas seraient désavantagées sur le plan de la concurrence, non seulement en termes de positionnement, mais aussi en ce qui concerne les coûts qu’une adaptation soudaine pourrait entraîner.

Attirer des capitaux

Au-delà de la considérer comme une obligation, les entreprises doivent envisager la durabilité comme un outil permettant d’améliorer les relations avec les parties prenantes. Les principaux utilisateurs des rapports non financiers sont les investisseurs, les organisations non gouvernementales et la société civile. Les premiers, parce qu’ils veulent connaître les risques et les opportunités de durabilité qui entraîneront des conséquences sur la rentabilité de leurs investissements. Les deuxièmes, parce qu’ils souhaitent que les entreprises soient soumises à un examen plus approfondi de l’impact de leurs activités commerciales sur les personnes et l’environnement.

L’intégration de la durabilité dans nos modèles d’entreprise est donc un outil permettant d’attirer des capitaux et d’identifier les risques susceptibles d’affecter les dettes contractées. Elle génère de la valeur pour les actionnaires, les clients, les fournisseurs, les employés et les autres parties prenantes, en alignant la stratégie commerciale sur un impact positif sur la société et l’environnement.

Pour toutes ces raisons, il est important de souligner que les cadres ou les critères de référence tels que les ESG doivent servir de guide, mais il est essentiel que la durabilité soit alignée sur les objectifs stratégiques de l’entreprise. Chez Zabala Innovation, nous accompagnons nos clients dans leurs stratégies d’innovation et nous comprenons que l’innovation en matière de durabilité va bien au-delà de leur processus de production, puisqu’elle doit être transversale à leur modèle économique.

Lorsqu’une entreprise a du mal à intégrer la durabilité dans son modèle d’affaires, il lui est difficile de rendre des comptes à ses investisseurs, clients, fournisseurs et autres parties prenantes, et elle peut être exposée à des risques et à une perte d’opportunités qui auraient pu être identifiées auparavant. En tant qu’entreprise travaillant dans le secteur de l’innovation depuis des décennies, la relation entre celle-ci et la durabilité est claire pour nous : toutes deux visent à mieux faire les choses. L’innovation est essentielle pour atteindre les objectifs de durabilité d’une entreprise ; les deux, ensemble, sont nécessaires afin d’atteindre les objectifs stratégiques de l’entreprise et maximiser sa compétitivité.

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