La cible est bien appétissante : jusqu’à 250 000 euros de subvention pour relancer les activités d’une PME francilienne, la repositionner stratégiquement et donner du souffle à ses plans de croissance, dans un contexte économique chamboulé par la pandémie. Tel est l’objectif de l’appel à projets PM’up Relance, dont la prochaine relève de candidatures est fixée au 3 janvier 2022. Cependant, dans cette course au financement, la ligne d’arrivée n’est pas si facile à atteindre. « La compétition est importante et les critères de sélection sont nombreux », préviens Lobna Azaza, consultante en coordination de projets de recherche et développement de Zabala Innovation France.
Ce dispositif de la Région Île-de-France est destiné aux PME, quelle que soit leur forme juridique (y compris les associations ayant une activité économique), employant entre cinq et moins de 250 salariés, ayant au moins un établissement dans la région, dont le chiffre d’affaires n’excède pas 50 millions d’euros ou le bilan total n’excède pas 43 millions d’euros, et n’appartenant pas à un groupe qui dépasse ces seuils. Quant aux domaines d’activité, « il s’agit d’un appel à projets intéressant, car il est accessible à tous les secteurs », souligne Mme Azaza.
Bien que les PME se trouvant dans une situation répondant à la définition communautaire d’entreprise en difficulté ne soient pas éligibles, les entités qui ont acquis cette condition entre le 1er janvier 2020 et le 30 juin 2021 seront toutefois prises en compte.
Nature des projets des PME
D’un point de vue générale, PM’up Relance soutient des projets de sauvegarde des activités et des savoir-faire menacés, de croissance à fort potentiel de création d’emplois, de production sur le territoire régional de produits ou services stratégiques, et de relocalisation ou implantation d’une activité dans ce même territoire.
Plus particulièrement, ces projets doivent viser à accroître ou moderniser l’outil de production, diversifier l’activité, se développer à l’international, renforcer la chaîne de valeur et mener une transformation numérique ou écologique.
La subvention régionale est plafonnée à 250 000 euros par projet, selon des taux qui dépendent de la nature de la dépense. Lorsque celle-ci est un investissement (qu’il soit matériel ou immatériel), le taux maximum de prise en charge est de 20 % pour les petites entreprises et de 10 % pour les entreprises moyennes. Concernant le dépôt et l’extension du brevet, les dépenses de conseil, celles liées à l’internationalisation, et les recrutements structurants, le taux de subvention est de 50 % dans tous les cas. Néanmoins, les dépenses de recrutements sont limitées à 25 000 euros par recrutement, soit un montant maximum de 75 000 euros par projet.
Il convient de noter que le plafond de 250 000 euros pourra être porté à 500 000 euros pour des projets à fort impact sur la création ou la sauvegarde d’emplois et, exceptionnellement, à 1,2 million d’euros lorsque l’aide vise à installer de nouvelles capacités de production d’envergure permettant la création ou la sauvegarde d’un nombre très élevé d’emplois ou de filière d’activité francilienne.
La viabilité de l’entreprise, la pertinence de la stratégie, le potentiel de création d’emplois, le potentiel de développement international et la contribution du projet au développement de l’Île-de-France, sont des critères pris en compte dans la sélection des projets.
Le rôle de Zabala France
Étant donné la nature concurrentielle et le montant attractif de ce dispositif, ouvert à tous les secteurs, « les dossiers doivent être soigneusement préparés et la stratégie doit être bien documentée. Il faut consacrer du temps afin de présenter un dossier clair et lisible, ce qui permettra de se distinguer des autres et de maximiser les chances de réussite », affirme Mme Azaza. Dans ce cadre, « Zabala accompagne ses clients dans le montage de dossiers PM’up en mettant à leur service son expérience et ses expertises dans la constitution de dossiers de subvention et la mise en valeur des projets de ses clients », résume-t-elle.
Une fois le dossier approuvé, les entreprises deviennent aussi membres du PARIS Région Business Club, un réseau qui regroupe plus de 3 500 entreprises franciliennes en croissance, qui ont reçu un soutien financier de la Région Île-de-France pour la qualité de leurs projets de développement et d’innovation, notamment via les dispositifs TP’up, PM’up et Innov’up. Ces entreprises ont fait l’objet d’une forte sélectivité grâce à la qualité de leur innovation, leur capacité à créer de l’emploi et leur santé financière.
« Faire partie de ce réseau permet non seulement d’accroître les opportunités de partenariats, mais aussi de rencontrer des futurs fournisseurs et clients », conclu Mme Azaza.