Bonnes nouvelles pour les start-ups et les PME porteuses de projets d’innovation dans les domaines du numérique, de la santé, des transports, mobilités, villes et bâtiments durables, et des énergies, ressources et milieux naturels. Lancée dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir (PIA4), la neuvième vague du Concours d’innovation i-Nov favorise l’émergence des entreprises leaders dans ces champs, pouvant prétendre à une envergure mondiale. Cet appel à projets se clôturera le 22 mars 2022, à 12h (heure de Paris).
Une fois le dossier de candidature déposé et l’appel à projets clôturé, Bpifrance conduira une première analyse en termes d’éligibilité. Pour ce faire, les évaluateurs vérifieront que le dossier a été soumis dans les délais et de manière complète, via sa plateforme de dépôt. Ensuite, ils examineront la conformité du projet aux thématiques déjà mentionnées ci-dessus et dont les détails se trouvent dans le cahier des charges du concours. En outre, les coûts totaux du projet doivent se situer entre 1 et 5 millions d’euros et porter sur des travaux innovants réalisés en France.
Il conviendra également de prendre en compte que les projets de recherche, développement et innovation soutenus par ce concours ne peuvent pas être collaboratifs, et seront par conséquent portés par une seule entreprise.
Les quatre critères de sélection d’i-Nov
Une fois l’éligibilité confirmée, la sélection des projets s’appuiera sur quatre critères.
- Caractère innovant et valeur ajoutée du projet, notamment son degré de rupture en termes d’innovation technologique ou non technologique, sa maturité technologique, le développement de produits ou services à fort contenu innovant, conduisant à une mise sur le marché, et la cohérence entre la durée du projet (dans le cas général, entre 12 et 36 mois) et l’ambition des travaux à mener.
- Impact économique. Tout particulièrement, seront visés la robustesse du modèle économique et du business plan proposé, le marché potentiel de la solution développée, les retombées économiques et les emplois issus du projet, les externalités socio-économiques favorables, le caractère généralisable et réplicable de la solution et la présence d’un marché rendant possible sa diffusion.
- Capacité du candidat à porter le projet, c’est-à-dire à le mener à bien, à en assurer l’industrialisation et à veiller à ce que les compétences de l’équipe dédiée au projet soient adéquates. Sont visées ici à la fois la coordination opérationnelle et financière du projet.
- Performance environnementale. Dans le cadre d’i-Nov, seuls les projets qui démontrent une réelle prise en compte de la transition énergétique et écologique seront pris en compte. Chaque projet doit expliciter sa contribution au développement durable, en présentant les effets, quantifiés autant que faire se peut, directs ou indirects, positifs ou négatifs, estimés pour les axes suivants : atténuation et adaptation au changement climatique, utilisation durable et protection des ressources aquatiques et marines, transition vers une économie circulaire, prévention et réduction de la pollution, protection et restauration de la biodiversité et des écosystèmes, et impact sociétal.
Une présélection sera effectuée par Bpifrance en fonction des critères environnementaux, techniques, économiques et d’opportunité des projets reçus. Les porteurs des projets présélectionnes seront auditionnés pendant une heure par un jury composé de personnalités qualifiées et d’experts de Bpifrance.
Taux d’aide d’i-Nov
Les projets retenus après audition vont entrer dans la dernière phase, l’instruction. Cette étape permet de préciser le montant et les caractéristiques de l’aide financière qui est susceptible d’être versée pour chaque projet. Le taux de cette aide pour les petites entreprises est de 45 % de l’assiette des coûts éligibles et retenus, et de 35 % pour les moyennes. Dans le cas général, 75 % de l’aide sera attribuée sous la forme de subventions et 25 % sous la forme d’avances récupérables.
Tiphaine Penhouët, directrice du bureau de Paris de Zabala Innovation, souligne les nouveautés de cette neuvième vague par rapport à la dernière édition, « notamment un nombre de thématiques inférieur et une augmentation de l’assiette minimale des coûts éligibles, qui était auparavant de 600 000 euros ». Et de conclure : « Notre expérience nous permet d’accompagner les PME sur l’ensemble des domaines visés par le concours ».