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Eau

Un appel à projets pour l’innovation et la durabilité dans l’industrie de l’eau

Innov Eau Ademe

Dans un contexte de raréfaction des ressources mondiales liée au dérèglement climatique, l’industrie de l’eau en France doit se réinventer. Sous la pression croissante de la transition écologique, la gestion responsable de la ressource en eau est devenue une priorité stratégique. C’est pour répondre à ce défi que le Gouvernement a lancé l’appel à projets Innov Eau. Opéré par l’Ademe et doté d’une enveloppe de 100 millions d’euros dans le cadre du plan France 2030, ce dispositif encourage l’expérimentation et la mise à l’échelle de solutions innovantes et durables dans ce domaine. Il se clôturera le 13 janvier 2025 et fera l’objet de relèves intermédiaires le 4 décembre 2023, et le 8 avril et le 11 septembre 2024.

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Le temps presse, donc. L’eau en France est un écosystème dont les entreprises évoluent dans des secteurs traditionnels tels que l’hydraulique, la métallurgie et la chimie, mais aussi dans des domaines de pointe tels que l’électronique, l’informatique, la robotique, l’imagerie spatiale et l’intelligence artificielle. Cet appel à projets cible leur potentiel pour des innovations de rupture.

De cette forme, Innov Eau soutient des initiatives de recherche et développement menées par des entreprises de toutes tailles, en solo ou au sein de consortiums. Ces projets visent à accélérer la mise sur le marché de technologies et de solutions ambitieuses, innovantes et durables, couvrant toute la chaîne, de la recherche industrielle à la démonstration en conditions réelles.

Économiser en eau et en énergie

Le dispositif met en avant la nécessité d’intégrer la sobriété en eau et en énergie, les solutions fondées sur la nature, la contribution aux biens communs et l’économie circulaire. Les projets collaboratifs et pluridisciplinaires impliquant des entreprises, des organismes de recherche publics, des collectivités locales et des associations sont particulièrement encouragés.

Les priorités thématiques auxquelles les projets devront répondre sont les suivantes.

  • Gestion de la ressource naturelle, soit agir en amont pour anticiper les défis liés au changement climatique. Cela pourrait inclure le déploiement de solutions basées sur la sobriété et la nature, ainsi que le développement de solutions pour gérer efficacement les eaux pluviales à la source.
  • Économie de la ressource, c’est-à-dire, sécuriser l’acheminement de l’eau en réduisant les pertes hydriques et en optimisant les usages de l’eau. Cela peut passer par des solutions de gestion et de maintenance améliorées des réseaux d’eau, ainsi que par le soutien à des outils favorisant la sobriété dans l’industrie et l’agriculture.
  • Amélioration de la qualité de l’eau et des milieux. L’innovation dans le traitement des eaux usées domestiques et industrielles, la phytoépuration et les solutions de remédiation contribuent à une amélioration durable de la qualité de l’eau et des écosystèmes.
  • Numérique et données. Le développement numérique et l’exploitation de données sont essentiels pour piloter efficacement la gestion de la ressource. Cela englobe l’acquisition, la compilation et l’analyse de données, ainsi que le développement d’outils d’aide à la décision.

Des critères rigoureux

Les projets soumis doivent respecter certains critères essentiels. Le coût minimum du projet, par exemple, est fixé à 600 000 euros, avec des exceptions pour les départements et régions d’outre-mer où ce minimum peut être ramené à 200 000 d’euros.

Les partenariats sont encouragés, mais avec des limites. Le coordinateur du projet doit être une entreprise, et dans le cas de consortiums, jusqu’à cinq partenaires demandeurs d’aides sont autorisés, chaque partenaire devant justifier d’un engagement financier d’au moins 400 000 euros.

Enfin, les porteurs de projets devront fournir des indicateurs d’impact, couvrant les volets environnementaux, emploi et chiffres d’affaires sur une période de cinq ans après le projet.

Taux d’aides d’Innov Eau Ademe

Constituée d’une part de subvention et d’une part remboursable, l’aide d’Innov Eau dépendra du type de dépense (recherche industrielle, développement expérimental ou concernant la protection environnementale) et de la nature (collaborative ou pas) du projet. Son taux peut donc s’étendre de 25 % des dépenses éligibles dans le cas d’un développement expérimental dans le cadre d’un projet individuel, jusqu’à 80 % dans le cas d’une recherche industrielle dans le cadre d’un projet collaboratif.

L’une des exigences majeures pour les projets sélectionnés est de documenter leurs impacts environnementaux, tant positifs que négatifs, à travers une analyse de cycle de vie comparative. Cette analyse devra justifier le choix de la solution proposée par rapport aux pratiques existantes.

Une autre dimension cruciale est la prise en compte des risques climatiques physiques, en envisageant différents scénarios. Les projets devront ainsi élaborer des stratégies pour faire face aux changements climatiques en cours.