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Horizon Europe
La Commission européenne propose allouer 12,3 milliards d’euros à Horizon Europe
Si le projet est approuvé, le budget du programme-cadre pour la recherche et l’innovation augmentera de 100 millions d’euros en 2023
Interview
Margherita Volpe, responsable du domaine d’expertise Sécurité et Espace chez Zabala Innovation, explique la nature polyvalente des technologies liées à ces secteurs
La sécurité et l’espace sont des secteurs clés pour le bon déroulement de notre vie quotidienne. Au même temps, il s’agit de deux des domaines qui concentrent le plus d’avancées technologiques. Margherita Volpe le sait et, en tant que responsable du domaine d’expertise Sécurité et espace de Zabala Innovation, elle passe en revue leurs principaux défis.
La sécurité est traitée différemment selon le type d’acteur et son approche. Il ne s’agit pas d’une question exclusivement réservée aux opérateurs du secteur, mais elle touche tous les acteurs d’une chaîne de valeur, où l’anneau le plus faible détermine le niveau de sécurité de l’ensemble auquel il appartient.
Il est vrai, cependant, que les grands acteurs sont mieux organisés pour faire face aux différents problèmes de sécurité les affectant. Bien que tous n’intègrent pas activement la sécurité dans leur stratégie d’innovation, la plupart des grands groupes industriels ou des organisations publiques et privées disposent de plans de gestion des risques, de prévention, d’atténuation et de récupération en cas d’attaques, et s’efforcent de fournir à leurs employés des outils dans ce sens.
Dans leur cas, la situation est différente. Certaines PME ou startups prennent les questions concernant la sécurité très au sérieux si elle fait partie de leur activité principale, mais d’autres l’ignorent dans leur stratégie d’innovation ou dans la protection de ce qu’elles produisent, ce qui entraîne un risque élevé pour elles-mêmes et pour leurs clients.
Il est donc essentiel que la sécurité soit intégrée dans toutes les stratégies de n’importe quelle organisation. Cela passe par la conception des produits et des prototypes, et par la culture des personnes travaillant dans l’entreprise, afin de garantir une protection active contre les menaces émergentes.
Elles sont multiples, allant de la cybercriminalité aux menaces physiques générées par le changement climatique et les événements météorologiques extrêmes. Le défi n’est pas tant d’éliminer la menace, mais de se préparer à une réaction qui minimise ses impacts et assure la résilience des systèmes et des personnes travaillant ou vivant dans les environnements touchés.
L’essor de la numérisation nous oblige également à prendre en compte à la fois les menaces elles-mêmes, leurs effets en cascade et les interdépendances entre les systèmes. Comme le système digital en relie d’autres, une attaque portée à ses points faibles, par exemple aux capteurs contrôlant une installation distante, pourrait affecter l’ensemble du réseau.
Il paraît que non. Le secteur de la sécurité est considéré comme un marché de niche par de nombreux acteurs et la société civile, et est perçu comme distant. Il serait important de s’éloigner de cette perception, par exemple en sensibilisant davantage la police aux perceptions des communautés et des groupes minoritaires, ou en faisant du public un agent actif dans les crises plutôt qu’une victime dont il faut s’occuper. Ou encore en alertant les employés des menaces virtuelles et physiques auxquelles ils pourraient se voir exposés, afin qu’ils améliorent leur propre protection et celle de toutes les chaînes de valeur dans lesquelles ils opèrent.
De nombreuses manières, car elles s’appliquent dans la plupart des secteurs, qu’il s’agisse de localiser des véhicules ou des personnes dans un environnement donné, d’améliorer la prise de décision ou de prévoir des scénarios à long terme à partir d’images satellite.
La Commission européenne développe des services spécifiques basés sur des composants spatiales, tels que Copernicus, visant la prévention des incendies et utilisé tant dans l’académie que dans des milieux plus opérationnels, ou Galileo, par exemple. Par ailleurs, Bruxelles essaye de valoriser les technologies satellitaires dans ses appels à projets, en promouvant son utilisation pas seulement dans les domaines de l’espace et de la sécurité, mais également de l’énergie, de l’environnement, des transports…
Certes. Aussi éloigné de l’espace et de la sécurité que soit un secteur donné, il aura toujours besoin de leurs applications. Prenons l’exemple des soins de santé. Beaucoup d’efforts sont déployés pour partager les données sanitaires afin de fournir de meilleurs services aux citoyens et de progresser dans la recherche. Toutefois, ces données appartiennent à des individus et il est essentiel de s’assurer qu’elles ne sont pas manipulées ou volées lors d’une cyberattaque, et qu’elles sont traitées selon le règlement général sur la protection des données (RGPD).
Parallèlement, il existe des recherches en matière de santé qui peuvent apporter beaucoup à la défense, par exemple pour réduire les risques liés à la contamination chimique ou bactériologique. Mais encore, si l’on pense au secteur agricole, par exemple, les applications de la technologie satellitaire peuvent nous permettre d’analyser la santé des champs.
Les technologies les plus intéressantes actuellement dans le domaine de la sécurité concernent les drones, l’intelligence artificielle et les satellites pour gérer les situations de crise (telles que les catastrophes naturelles ou les actes terroristes) et pour contrer les actes criminels.
En ce qui concerne l’espace, l’avenir à moyen terme est l’application concrète de technologies proches des besoins des différents marchés, ainsi que la réduction de leur impact et leurs coûts. Elles vont également contribuer aux objectifs transversaux de l’UE, tels que le Pacte vert pour l’Europe, ou la promotion de l’entrepreneuriat et de l’innovation dans ce secteur, par le biais de programmes tels que Cassini.
Horizon Europe consacre une destination au développement des technologies spatiales telles que les systèmes de propulsion, et les applications de ses composants de base (Galileo et Copernicus). Un cluster entier est dédié à la sécurité, couvrant la lutte contre la criminalité et le terrorisme, la cybersécurité, la résilience aux catastrophes et la gestion des frontières, entre autres.
Par ailleurs, le Fonds européen de défense, lancé en 2021 après quelques années d’expérimentation, couvre les actions de développement et de recherche en milieu militaire. Par son biais, il est possible de transférer des résultats ou des produits issus du domaine civil vers le milieu militaire, dans des champs tels que la santé, l’énergie, les véhicules et la cybersécurité, entre autres.
Les grandes entreprises (telles que Leonardo ou Thales) sont très conscientes de ces opportunités. En revanche, le défi est d’impliquer les acteurs moins habituels (ONG, chercheurs). Trop souvent, ils ne perçoivent pas les possibilités qui existent d’y avoir accès.
Oui, en externe et en interne, afin que ce secteur ne soit pas perçu comme vertical et destiné qu’aux spécialistes, et qu’il soit pris en compte dans tous les projets. Mon équipe s’efforce toujours d’actualiser ses connaissances en matière de financement dans ces secteurs, ainsi que des dernières nouveautés sur le marché. En outre, nous développons des projets pour nos clients et promouvons la participation de notre entreprise en tant qu’acteur majeur dans l’innovation sociale.
Dans cette vidéo, vous pourrez en savoir plus sur le travail du domaine d’expertise Sécurité et Espace de Zabala Innovation.
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Jorge Lorente
Consultant senior en Projets européens
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