Actualités
Hydrogène décarboné
La France prépare une nouvelle stratégie pour l’hydrogène vert
Le Gouvernement relance l’appel à projets Briques et démonstrateurs hydrogène
Intelligence artificielle
Opérés par Bpifrance, trois appels à projets visent le soutien à l’offre ‘deep tech’ dans ce domaine
La France s’est positionnée en tant que précurseur dans le domaine de l’intelligence artificielle en dévoilant sa stratégie nationale en mars 2018. Cette initiative audacieuse a été renforcée par une deuxième étape lancée en novembre 2021, dans le cadre du plan d’investissement France 2030. Dotée d’une enveloppe budgétaire de 1,5 milliard d’euros, cette stratégie a pour objectif principal de diffuser l’intelligence artificielle dans l’économie, afin de stimuler la croissance et renforcer la compétitivité du pays. Pour y parvenir, la stratégie mobilise trois leviers majeurs : le soutien à l’offre deep tech, le rapprochement entre l’offre et la demande, et la formation.
Vous avez un projet innovant dans ce domaine ? Nous pouvons vous accompagner !
Le soutien à l’offre deep tech constitue un volet crucial de la stratégie. L’objectif est de développer des solutions d’intelligence artificielle intégrables dans des dispositifs mobiles tels que les voitures et les avions autonomes, et les robots logistiques, agricoles et d’assistance. Ces solutions doivent également être économes en énergie et en données, tout en garantissant la confidentialité et la sécurité des informations traitées. Dans ce contexte, la France concentre ses efforts sur quatre axes prioritaires : l’intelligence artificielle de confiance, l’intelligence artificielle générative, l’intelligence artificielle embarquée et l’intelligence artificielle frugale. Opérés par Bpifrance, voici trois appels à projets, l’un s’inscrivant dans le premier axe, un autre dans le deuxième, et un autre dans le troisième.
Le fonctionnement sûr des logiciels est essentiel pour de nombreuses applications du quotidien, tel les transports (automobile, aviation, ferroviaire, etc.), les dispositifs médicaux et les opérateurs d’intérêt vital, entre autres. Comme ce fut le cas pour les logiciels classiques, la confiance envers les systèmes embarquant de l’intelligence artificielle et déployés sur ces applications critiques doit être développée. Il est donc impératif que les solutions d’intelligence artificielle déployées soient fiables, performantes, robustes et résilientes. Cela favorisera leur acceptation et leur déploiement à grande échelle.
Dans ce contexte, l’appel à projets Maturation technologique et démonstration de systèmes de confiance intégrant des briques d’intelligence artificielle vise des projets collaboratifs démontrant la viabilité technologique et économique de solutions et systèmes mettant en œuvre une ou plusieurs fonctionnalités d’intelligence artificielle de confiance. Cette dernière est entendue ici comme l’ensemble des propriétés de sûreté de fonctionnement (robustesse, résilience), de sécurité, d’éthique (équité, explicabilité et responsabilité, entre autres) que le système intelligent doit présenter afin que sa commercialisation et son utilisation soit acceptable.
Les projets devront présenter des dépenses totales pouvant s’étendre de 5 millions d’euros jusqu’à 20 millions d’euros, un niveau de maturité technologique (TRL) compris, au début, entre 4 et 6, et, à la fin, entre 6 et 8. La durée des projets devra être comprise entre 24 et 36 mois. Ce dispositif se clôturera le 7 septembre 2023.
Les avancées dans le domaine de l’IA ont donné lieu à une nouvelle génération d’intelligences artificielles dites génératives. Ces systèmes sont capables de produire automatiquement du contenu de divers types tels que du texte, des images, du son, etc., en réponse à des requêtes exprimées en langage naturel ou de manière programmatique. Leur fonctionnement repose sur des bases de données volumineuses et nécessite des capacités de calcul considérables.
Initialement utilisées pour des tâches de traitement automatique des langues telles que la génération de réponses à des questions, la synthèse de documents ou encore la traduction, ces IA ont rapidement étendu leur champ d’application à d’autres modalités. Cette évolution majeure ouvre de nouvelles perspectives quant à la capacité des IA génératives à transformer la création de contenu dans un large éventail de domaines. Ces systèmes promettent de révolutionner les industries de la communication, de l’art, de l’éducation et bien d’autres, offrant des solutions automatisées innovantes et polyvalentes.
Dans ce cadre, l’appel à projets Communs numériques pour l’intelligence artificielle générative vise à soutenir des initiatives collaboratives avec une double ambition : accélérer la création et l’accessibilité des communs numériques sur toute la chaîne de valeur de l’IA générative ; et permettre une utilisation par le plus grand nombre des communs numériques développés pour favoriser l’émergence de produits et services innovants.
L’expression « commun numérique » fait référence à une ressource produite ou entretenue collectivement par une communauté d’acteurs diversifiés et régulée par des règles garantissant son caractère collectif et partagé. L’aspect numérique se réfère à la dématérialisation de la ressource, qu’il s’agisse de logiciels, de bases de données, de contenu numérique (texte, image, vidéo, son, etc.).
Les projets soumis à cet appel à projets pourront couvrir tout ou partie de la chaîne de valeur de l’IA générative. Une attention particulière sera accordée à la capacité du projet de mettre à disposition des éléments clés en accès libre afin de donner un avantage concurrentiel aux développeurs de solutions lors de la commercialisation d’un produit ou d’un service. En ce qui concerne les bases de données, l’un des objectifs majeurs de ce dispositif – se clôturant le 24 octobre 2023 – est de garantir la qualité et la légalité des bases de données constituées pour valoriser le patrimoine national français, francophone et européen dans l’entraînement des modèles d’intelligence artificielle.
Parmi les nombreux enjeux concernant l’intelligence artificielle issus des travaux préparatoires de la stratégie, les parties prenantes ont indiqué qu’il est essentiel de développer des solutions embarquées, capables d’être intégrées dans des dispositifs mobiles et de fonctionner localement, au plus près de la source des données et des fonctions réalisées en environnement réel.
Les investissements publics déployés par la stratégie cherchent ainsi à accompagner la création d’une offre française de composants, plateformes logicielles et algorithmes optimisés pour les systèmes embarqués intelligents intégrant des fonctionnalités d’intelligence artificielle à la périphérie (edge AI). Tout cela, afin de protéger nos données personnelles, industrielles et stratégiques, tout en permettant aux industries françaises et européennes de reprendre le contrôle de la monétisation de leurs données.
Voilà pourquoi le Gouvernement à lancé un autre appel à projets dans le domaine de l’intelligence artificielle : Maturation technologique et démonstration de solutions d’intelligence artificielle embarquée. Se clôturant le 18 janvier 2024, ce dispositif vise à soutenir els innovations matérielles et logicielles liées aux applications d’intelligence artificielle embarquée depuis leur conception jusqu’à la démonstration de leur efficacité en situation réelle. Pour ce faire, il se compose de deux volets différents : la démonstration du déploiement de solutions basées sur l’intelligence artificielle embarquée dans des produits et procédés industriels de tous secteurs ; la maturation technologique d’architectures et plateformes matérielles dédiées à l’intelligence artificielle embarquée (projets relevant du domaine du hardware, en particulier des semiconducteurs).
Il est également important de développer des solutions d’intelligence artificielle frugales en termes de consommation énergétique et de gestion des données. Cela garantira que la diffusion de l’intelligence artificielle dans l’économie soit durable et contribue à long terme au progrès économique et au bien-être social.
En ce qui concerne le deuxième levier, le rapprochement entre l’offre et la demande en intelligence artificielle, la stratégie vise à élargir les acteurs impliqués en faisant appel aux intermédiaires habituellement engagés dans les transactions commerciales. Les assureurs, les banquiers, les consultants, les organismes notifiés, les autorités notifiantes, les centres d’essais, ainsi que les meilleurs spécialistes du secteur des sciences humaines et sociales seront mobilisés. Ils joueront un rôle crucial dans l’établissement de relations sécurisées entre les clients et les fournisseurs dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Quant à la formation, la stratégie y consacre 700 millions d’euros, en se concentrant sur la formation des futurs experts et spécialistes du développement des systèmes d’intelligence artificielle, à travers des programmes de licence, de master et de doctorat. Un deuxième volet vise la formation initiale et continue de ces professionnels qui possèdent une double compétence en intelligence artificielle et dans un autre domaine tel que la médecine, la pharmacie, le droit, l’agroalimentaire, etc. Ces individus pourront ainsi intégrer et utiliser l’intelligence artificielle dans leurs métiers respectifs.
Élaborée par la Direction Générale des Entreprises, la Stratégie d’accélération Intelligence artificielle a été développée en collaboration avec le coordonnateur national en intelligence artificielle et un large éventail de parties prenantes, tant du secteur privé que public, afin de faire face aux nombreux défis liés à l’intelligence artificielle.
L’objectif de diffusion de l’intelligence artificielle dans l’économie vise à renforcer l’autonomisation et la résilience de l’appareil productif français tout en le modernisant dans un contexte de concurrence technologique internationale croissante. Il s’agit également de développer une offre européenne complète dans tous les domaines de la chaîne technologique et de valeur de l’intelligence artificielle.
De plus, la stratégie vise à positionner les industries françaises sur de nouveaux marchés grâce au développement de produits reposant sur des systèmes embarqués, des systèmes complexes et critiques utilisant l’intelligence artificielle, ainsi que des logiciels et composants d’intelligence artificielle de nouvelle génération. Enfin, il s’agit d’accélérer la transition numérique et écologique des entreprises grâce à l’intelligence artificielle et de garantir la cohérence du tissu industriel de la France dans une économie à zéro émission d’ici 2050.
Actualités
Hydrogène décarboné
Le Gouvernement relance l’appel à projets Briques et démonstrateurs hydrogène
Avis d'experts
Organismes financeurs
Parisa-Louise Darzi
Consultante senior et experte en dispositifs de l’Ademe
Publications sectorielles
FRANCE 2030
Consultez la dernière mise à jour des appels à projets de France 2030, dont le budget est de 54 milliards d’euros
Zabala Innovation accompagne les acteurs privés et publics dans leur recherche et obtention de financements publics et a développé une méthodologie d’accompagnement et soutien de coordinateurs de projets nationaux et européens.
Un dispositif de soutien aux entreprises françaises réalisant des dépenses de recherche et développement (R&D).
Le crédit d’impôt innovation (CII) est une extension du crédit d’impôt recherche (CIR) qui s’applique aux dépenses effectuées jusqu’au 31 décembre 2024 par des PME. Les dépenses concernées sont liées à la réalisation d’opération de conception de prototypes ou d’installations pilotes d’un nouveau produit.