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Cybersécurité

Des aides pour développer la filière française de la cybersécurité

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La cybersécurité n’est pas seulement une nécessité de plus en plus exigée dans un monde où l’adoption accrue du télétravail a contribué à rendre plus ténue la frontière entre les outils informatiques professionnels et personnels. Il s’agit également d’une filière au potentiel économique important. De cette façon, à l’horizon 2025, la Stratégie Nationale Cyber vise à tripler le chiffre d’affaires actuel, jusqu’à atteindre 25 milliards d’euros, à doubler les emplois dans le secteur, en passant de 37 000 à 75 000, et à faire émerger trois licornes françaises dans ce domaine. C’est dans cette stratégie qui s’inscrit l’appel à projet Développement de technologies cyber innovantes critiques.

Piloté par BpiFrance dans le cadre du PIA4, cet appel à projets, qui se clôture le 4 mai 2022, cofinance le développement de solutions innovantes de confiance et souveraines des technologies cyber identifiées comme critiques du fait de leur sensibilité en termes de sécurité.

Les thématiques et les axes de l’appel sur la cybersécurité

Les thématiques des projets attendus s’étendent des technologies innovantes visant à prévenir, détecter et remédier face aux ransomwares (des logiciels qui peuvent verrouiller l’ordinateur et demander une rançon en échange du déverrouillage), jusqu’aux méthodologies innovantes d’analyses de binaires, en passant par la mesure de l’exposition vue de l’extérieur des systèmes d’information, le développement de solutions associant cybersécurité et sûreté de fonctionnement à l’interface entre systèmes cyber et physiques, d’architectures innovantes de sécurité, de briques technologiques permettant de contribuer à la sécurité des terminaux mobiles et de briques de sécurisation des outils de communication à distance et collaboratifs.

Ces thématiques s’articulent autour de quatre axes : la protection des infrastructures critiques à l’heure des nouveaux usages, la protection des collectivités locales, startups, PME et télétravailleurs, la sécurité de l’internet des choses (IoT, en anglais) et les briques technologiques critiques spécifiques à certains secteurs clés.

Les projets, d’une durée minimale de 12 mois et maximale de 36 mois, peuvent être conduits par une seule entreprise ou un consortium qui ressemble que des partenaires industriels dont des PME et des ETI, ou encore, qui regroupe également des partenaires de recherche. L’assiette de travaux ne peut pas être inférieur à un million d’euros ou 500 000 euros dans le cas d’un projet porté par une jeune pousse. Les travaux de R&D représentant moins de 10 % de l’assiette de dépenses du projet ou, dans le cas d’un consortium, ayant une contribution faible à son caractère collaboratif ont vocation à être pris en charge soit directement par les entreprises, soit en sous-traitance.

Il convient de souligner également que les établissements de recherche ne peuvent être chefs de file des projets et que, dans un consortium, au moins 20 % des travaux doivent être réalisés par des PME ou des ETI et qu’aucun membre du consortium peut être destinataire de moins de 10 % du coût total du projet.

Tel que prévu dans le PIA, dans le cas général, les taux d’aide pour les bénéficiaires sont les suivants :

 

Les critères de sélection

La sélection se fera selon :

  • la pertinence du projet (son envergure, le dimensionnement des étapes, les choix technologiques, le caractère généralisable à un coût raisonnable, la capacité de contribuer à accroître l’autonomie nationale ou européenne dans ce domaine) ;
  • l’impact économique et social (pertinence des objectifs commerciaux, modèle économique au regard d’un déploiement futur, valorisation des travaux, capacité à faire progresser les connaissances dans ce domaine) ;
  • la performance environnementale, autant que faire se peut (atténuation du changement climatique et adaptation à celui-ci, utilisation durable et protection des ressources aquatiques et marines, transition vers une économie circulaire, prévention et réduction de la pollution, protection et restauration de la biodiversité et des écosystèmes et impact sociétal) ;
  • la qualité de l’organisation du projet (pertinence et complémentarité du partenariat, gouvernance, gestion et maîtrise des risques, adéquation du programme de travail et du budget avec les objectifs, solidité du plan de financement, qualité des informations transmises) ;
  • l’impact de l’intervention publique (son caractère incitatif et son effet de levier).

Tel que précisé dans le cahier de charges de cet appel à projets, au terme de celui-ci, « la liste des thématiques sera amendée et une nouvelle phase de soumission de projets sera lancée ».