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France 2030 a financé 3 650 projets et a bénéficié à 6 000 entités jusqu’en 2023
Lancé en 2021, ce plan d’investissement a engagé déjà plus de la moitié de ses 54 milliards d’euros de budget
Robots
L’appel à projets Offre de robots et machines intelligentes d’excellence se clôturera le 5 juin 2025
La robotique est reconnue comme un levier essentiel pour améliorer la performance opérationnelle des entreprises, favoriser la transformation de l’économie et générer des emplois. Par ailleurs, cette technologie émergente est en passe de se déployer dans divers secteurs, ouvrant ainsi de nouveaux marchés de croissance. Dans ce contexte, l’appel à projets Offre de robots et machines intelligentes d’excellence, dont le dépôt des dossiers est ouvert jusqu’au 5 juin 2025, avec une relève intermédiaire prévue pour le 13 février 2025, vise à renforcer la compétitivité des entreprises dans le secteur de la robotique et de soutenir le développement de nouvelles filières industrielles.
« Ce dispositif constitue une opportunité significative pour les acteurs de la robotique en France, cherchant à développer des solutions innovantes et à renforcer la compétitivité de la filière », souligne Parisa-Louise Darzi, coordinatrice opérationnelle des Projets Nationaux chez Zabala Innovation. « Les entreprises et laboratoires sont invités à s’engager dans cette démarche, en présentant des projets ambitieux , alignés sur les défis actuels du secteur industriel », ajoute-t-elle.
Opéré par Bpifrance, l’appel à projets Offre de robots et machines intelligentes d’excellence se focalise sur deux objectifs majeurs. Le premier vise à soutenir le développement des entreprises dans des marchés robotiques émergents ou en rupture, en offrant des produits, des procédés et des modèles adaptés. Le second objectif concerne le renforcement de l’autonomie stratégique de la France face aux enjeux des transitions énergétique et écologique, tout en répondant aux besoins des filières stratégiques identifiées par les Comités Stratégiques de Filières du Conseil National de l’Industrie.
Les projets doivent présenter une assiette totale d’un montant supérieur à 1 million d’euros pour les initiatives monopartenaire et à 2 millions d’euros pour les projets collaboratifs. L’accent est mis sur les investissements matériels, de recherche et développement, ainsi que sur les logiciels et équipements de production nécessaires au développement, à l’industrialisation et au déploiement d’offres de robots et machines intelligentes. Toutefois, les projets purement logiciels ne seront pas éligibles.
Trois axes structurent les projets attendus. Le premier concerne le développement et l’industrialisation d’une robotique agile d’excellence, de ses composants et les technologies essentielles à la fonctionnalisation de ses vecteurs. La robotique agile se distingue par sa flexibilité, son adaptabilité et sa capacité à réagir rapidement aux changements de contexte. L’utilisation de technologies avancées telles que l’apprentissage automatique, la perception sensorielle et la planification dynamique est au cœur de cet axe. Les projets doivent démontrer une valeur ajoutée scientifique et technologique sur des marchés éprouvés, impliquant des acteurs académiques et des entreprises capables de commercialiser les innovations développées.
Le deuxième axe vise à renforcer la chaîne de valeur de la fabrication additive, en mettant l’accent sur le couple matériaux-machines, essentiel pour assurer la souveraineté de la filière en France. Les projets doivent inclure des éléments de conception et d’ingénierie capables de générer des avancées significatives, tout en facilitant le passage à l’échelle de la production de pièces critiques.
Enfin, le troisième axe se concentre sur le développement et l’industrialisation de robots mobiles adaptés à des environnements extérieurs. Cela inclut des drones, qu’ils soient aériens, terrestres ou maritimes, visant à fournir une assistance intelligente aux activités humaines. Cependant, les projets spécifiques à l’agriculture, au spatial ou au secteur militaire ne seront pas retenus dans le cadre de cet appel à projets.
Les projets proposés peuvent bénéficier des avancées dans d’autres domaines scientifiques et techniques, notamment en matière d’intelligence artificielle et d’instrumentation embarquée, ainsi que dans les domaines des matériaux fonctionnels et de la simulation multi-physique, tels que les jumeaux numériques. Le Gouvernement vise ainsi à soutenir les meilleurs projets d’investissement susceptibles de générer une innovation substantielle, de renforcer l’autonomie et la résilience des filières industrielles et de garantir un approvisionnement fiable en composants critiques.
Pour être éligibles, les projets doivent présenter une amélioration significative par rapport aux technologies existantes et comporter une composante majeure d’innovation. Les porteurs de projets doivent également détailler la chaîne de valeur impliquée, identifier les acteurs clés (sous-traitants, équipementiers, intégrateurs, distributeurs) et préciser le marché ciblé. La durée maximale des projets est fixée à 36 mois.
Cet appel à projets s’adresse à une large variété d’entités, qu’il s’agisse d’entreprises, de laboratoires ou d’autres organisations, indépendamment de leur taille ou de leur mode de gouvernance. Les projets monopartenaire peuvent être portés par des PME ou des ETI, tandis que les grandes entreprises doivent s’associer au sein de consortiums comprenant au minimum une PME ou une ETI. Les consortiums peuvent être constitués de jusqu’à six partenaires, incluant des acteurs de recherche et des centres techniques, qui ne peuvent toutefois pas être chefs de file.
Les projets doivent viser à atteindre un niveau de maturité technologique (TRL) allant de 4 à 9, avec une ambition de progression de deux à trois niveaux durant la période du projet. Les critères de sélection privilégient la pertinence des projets au regard des objectifs de l’appel, l’impact socio-économique escompté, la qualité du modèle économique proposé et la solidité des partenariats établis.
Pour les entreprises, l’attribution de l’aide se répartit de la manière suivante : 60 % sera octroyée sous forme de subventions et 40 % sous forme d’avances remboursables. Le montant minimal des avances remboursables est fixé à 100 000 euros par partenaire. Les projets qui précisent et quantifient les impacts positifs attendus sur la transition écologique, bénéficieront d’une répartition plus avantageuse : 70 % de l’aide sous forme de subventions et 30 % sous forme d’avances remboursables. Cette répartition incitative de l’intervention publique encourage la réalisation d’une analyse de cycle de vie.
Quant aux taux d’intervention pour les activités économiques, ceux-ci dépendent du type de recherches et du type d’entreprises, et s’étendent de 25 % des coûts éligibles dans le cas d’un développement expérimental mené par une grande entreprise, jusqu’à 80 % dans le cas d’une recherche industrielle menée dans le cadre d’une collaboration effective. Le taux d’aide pour les activités non économiques couvre la totalité des coûts marginaux ou la moitié des coûts complets, dans le cas des organismes de recherche ou assimilés ; et la moitié des coûts complets pour d’autres structures publiques et semi-publiques de recherche.
Des taux spécifiques sont prévus également pour les investissements industriels, notamment pour ceux qui améliorent l’efficacité énergétique et environnementale.
Encadré dans le plan d’investissement France 2030, l’appel à projets Offre de robots et machines intelligentes d’excellence a été récemment mis à jour pour permettre une plus grande flexibilité, notamment en abaissant les seuils d’éligibilité pour les projets en consortium, facilitant ainsi la participation des petites entreprises et des acteurs émergents. Il a également été précisé que les projets liés à des secteurs couverts par les stratégies sectorielles du plan ne seront pas financés dans le cadre de ce dispositif.
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