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Transports
Un appel à projets dédié aux véhicules lourds électriques
Opéré par l’Ademe et doté d’un budget de 110 millions d’euros, ce dispositif se clôturera le 7 octobre 2024
Interview
Sergio Úbeda, responsable du domaine d’expertise Transports, retrace les derniers changements dans ce secteur et ses prochains défis
Depuis quelques années, le secteur des transports connaît une évolution rapide vers la durabilité et la numérisation. Dans ce panorama au changement frénétique, « diversifier sa stratégie est devenu monnaie courante », souligne Sergio Úbeda, responsable du domaine d’expertise Transports chez Zabala Innovation. M Úbeda expose ainsi les challenges auxquels ce secteur est confronté et son rôle dans la société à l’avenir.
En réalité, la première voiture électrique remonte à 1834, mais elle n’utilisait pas de batteries rechargeables. Le concept de véhicule électrique tel que nous le concevons aujourd’hui a commencé à se développer dans les années 1990. Cependant, la plus grande poussée a eu lieu au début du 20e siècle et maintenant, presque tous les fabricants produisent aussi un modèle électrique.
Ce qui était vraiment utopique il y a trois lustres, c’était de disposer d’un vaste réseau de points de recharge publics qui rendrait viable l’introduction massive de ce type de véhicule. En fait, cela reste toujours l’un des principaux défis à relever.
Certaines fonctions dites autonomes sont déjà intégrées dans les véhicules conventionnels, comme les assistants de stationnement et de voie ou la distance de sécurité, entre autres. Toutefois, bien qu’il existe des modèles ayant un niveau d’autonomie très élevé, il reste encore un long chemin à parcourir avant son introduction à grande échelle. Un développement technologique se révèle encore nécessaire, non seulement au niveau du véhicule, mais également au niveau des infrastructures pour pouvoir interconnecter en toute sécurité l’ensemble de l’écosystème. Il reste, en somme, des aspects importants à résoudre, tels que la cybersécurité, l’acceptation sociale et, surtout, la réglementation, notamment en ce qui concerne les assurances.
Oui. La révolution n’est pas en cours que dans le transport routier. Les autres modes de transport se transforment également, dans les domaines de la durabilité et de la numérisation. Les trains autonomes, les avions à hydrogène et les navires intégrant des technologies permettant de réduire leur consommation de carburant en sont des exemples.
En ce qui concerne le virus lui-même, des mesures doivent encore être prises pour gérer le contrôle de l’infection et sa propagation. Cependant, une fois cette résolution adoptée, l’aviation doit relever le défi de réduire l’impact environnemental de ses opérations, car elle représente actuellement le mode de transport le plus polluant. À cette fin, les principales stratégies visent à alléger les avions et à utiliser de nouveaux carburants comme l’hydrogène.
Le Pacte vert pour l’Europe définit la feuille de route dans ce domaine. Les transports jouent un rôle fondamental pour atteindre les grands objectifs qui y sont fixés.
Premièrement, Horizon Europe et les partenariats associés aux transports : 2ZERO (véhicules électriques), Europe’s Rail (transport ferroviaire), Clean Aviation et ZEWT (transport maritime). Deuxièmement, l’investissement dans les infrastructures par le biais de CEF Transport, notamment la thématique AFIF, centrée sur le déploiement de points de recharge de carburants alternatifs.
Il n’existe pas de panacée. Cette transition doit être marquée par une combinaison de toutes les alternatives disponibles. Par exemple, l’hydrogène représente une excellente solution pour les véhicules de grand volume et pour les longues distances (camions, bus, avions, etc.), alors que l’électrification semble a priori mieux s’adapter aux petits véhicules ayant une autonomie d’utilisation plus courte (bien qu’avec une bonne infrastructure, ce problème serait résolu). En outre, il ne faut pas oublier que le concept de mobilité durable comprend non seulement les véhicules et les carburants alternatifs, mais aussi la composante sociale. Un exemple très clair est la mobilité urbaine, où le principal atout sera joué par des modèles qui favorisent l’utilisation de transports collectifs et de véhicules partagés, le déploiement de pistes cyclables et de zones à faibles émissions et, surtout, l’implication des citoyens dans ce changement de paradigme.
Qui est venu en premier, la poule ou l’œuf ? D’une part, les villes ne cessant pas de s’étendre, les besoins de mobilité évoluent, qu’il s’agisse de la logistique personnelle ou du dit dernier kilomètre. D’autre part, l’émergence d’innovations technologiques et l’introduction de nouvelles réglementations modifient également notre façon de nous déplacer. Par conséquent, ce ne sont pas les transports qui dessinent les villes, mais les deux sont obligés à grandir main dans la main.
Les uns dépendent des autres et réciproquement. Les modèles de gestion des transports doivent être conçus en fonction de la demande, mais nous devons également essayer de modéliser ou d’encourager certaines utilisations. Cette approche s’appuie sur une stratégie de co-création permettant à tous les acteurs (urbanistes, opérateurs de transport, usagers, citoyens, commerçants…) de collaborer au développement d’un modèle de mobilité urbaine en fonction des besoins de chacun.
Nous sommes actuellement confrontés au défi démographique, où les villes deviennent de plus en plus peuplées, tandis que les zones rurales se désertifient et se vident aussi des services et des dotations technologiques. Par exemple, le manque d’infrastructures de recharge électrique, qui se déploient uniquement autour des grandes artères qui relient les villes, ou l’absence de réseaux 5G dans les zones rurales, rendent l’utilisation de véhicules électriques et autonomes moins viable.
Il serait donc avisé de structurer des plans stratégiques visant à définir un nouveau modèle de mobilité dans les zones rurales, avec le tourisme durable comme moteur. Il ne faut pas non plus oublier les besoins fondamentaux de la population, comme la mobilité des écoliers et, surtout, des personnes âgées, qui manquent cruellement de connectivité avec les systèmes hospitaliers et de logistique du dernier kilomètre.
Cela se reflète dans les nombreuses compétences de notre équipe, car nous devons traiter différents modes de transport et des domaines transversaux tels que la logistique, la mobilité urbaine ou la sécurité. Et aussi dans la nécessaire coopération avec d’autres domaines d’expertise tels que l’énergie, la numérisation, la sécurité, l’environnement ou l’innovation sociale.
Le plus gros volume de travail est sans aucun doute lié au développement de technologies et d’infrastructures autour des carburants alternatifs, principalement dans les villes et les routes, mais aussi dans les secteurs maritime et portuaire. Il existe également d’autres niches dans lesquelles nous sommes bien implantés, telles que la fabrication avancée appliquée à l’allègement des véhicules (notamment routiers et avions) et la numérisation, tant au niveau des véhicules que des infrastructures.
Certains clients qui, il y a quelques années encore, se concentraient sur un seul secteur ou une seule modalité, diversifient désormais leur stratégie. Le transport est un sujet qui touche à de nombreuses disciplines, et les experts d’une application peuvent donc trouver assez facilement des synergies dans une autre.
Au cours de l’année 2021, nous avons entrepris la transition du programme Horizon 2020 vers son héritier, Horizon Europe. Par conséquent, le défi pour 2022 est de renforcer les domaines où nous sommes vraiment une référence, comme le programme CEF Transport, et d’essayer de pénétrer dans ceux où nous avons été moins visibles au cours de la période précédente.
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